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Carré militaire

Le carré français des morts du 11 novembre 1918 de Vrigne-Meuse se trouve dans le cimetière communal situé autour de l’église.

Groupées autour du Monument aux Morts de la commune les tombes de 18 soldats du 415e RI, dont celle d’Augustin Trébuchon, dernier mort français de la Grande Guerre.

Augustin TREBUCHON est né le 30 Mai 1878 et est décédé le 11 Novembre 1918.

Originaire de Montchabrier hameau de la Malzieu-Forain en Lozère, orphelin de mère à 5 ans et de père à 14 ans, il était berger lorsqu'il s'engage à MENDE le 4 août 1914. Il a fait la Marne, Verdun, l'Artois, la Somme...

Soldat de 1ère classe, estafette de la 9ème Compagnie du 415ème Régiment Infanterie de la 163ème Division Infanterie. Deux fois blessé il est cité à l'ordre du régiment le 18 juillet 1918 pour "son calme remarqueable donnant à ses jeunes camarades le plus bel exemple".

Le 11 Novembre 1918, l'agent de liaison GAZARETH à 10h40 croise un corps tout chaud, tué d'une balle en pleine tête. C'est Augustin TREBUCHON qui, depuis, repose dans le carré militaire, parmi les siens, au cimetière de Vrigne-Meuse.

Une rue lui est dédiée dans le village, inaugurée le 11 Novembre 2008.

Ce fut le dernier tué Français de fait de guerre.

Commandant Charles de Berterèche de Menditte né le 18 août 1869 et est décédé le 27 janvier 1931, officier d'infanterie originaire du sud-ouest.

Pour cet officier, la grande Guerre va durer six années: Charleroi, Guise, la bataille de la Marne et Garonne, Roumanie, révolution russe.

Il mène la dernière offensive entre le 9 et 11 novembre 1918 sur la Meuse entre DOM LE MESNIL et VRIGNE-MEUSE dans les Ardennes. Puis ce sera la Syrie où il sera confronté aux troupes de l'émir FAIÇAL en 1919 et 1920.

Dans ses carnets de campagne il se qualifie de "Vagabond de la grande guerre" où transparaissent le caractère intègre, les valeurs morales , spirituelles et humaines de cet officier (plaque apposée le 11 Novembre 2011 à l'entrée de la rue Charles de Menditte à Vrigne-Meuse).

Ajoutons à ce tableau le sens du devoir, de l'honneur et un sens profond des responsabilités vis à vis des hommes dont il avait la charger.

Octave Désiré DELALUQUE né à INTREVILLE (Eure et Loir) le 11 Septembre 1889 et est décédé à CHARTRES le 29 Novembre 1931. Incorporé le 5 Octobre 1910 au 102ème Régiment Infanterie , matricule 2342, clairon le 24 Septembre 1911. Mobilisé le 2 Août 1914, blessé au bras droit et à la fesse gauche à BEAUCLAIR, atteint de typhoïde.

1ère classe - croix de guerre avec étoile de bronze, démobilisé le 5 février 1919. Une rue a été inaugurée à son nom en 1998, l'histoire rapportée par les contemporains de DELALUQUE exprime les propos suivants tenus peu avant 11 heure ce 11 Novembre 1918 à LEBRETON, capitaine:

"Mon capitaine, la dernière fois que j'ai joué le 'Cessez-le-feu' c'était en 1911 au champ de tir, je ne m'en souviens plus. Un jeune lieutenant présent lui fredonna les notes. A 11 heure, le clairon joua 'Le Garde à Vous' puis le 'Cessez-le-feu' et enfin 'Au drapeau'."

13 notes pour le 'Cessez-le-feu' jouées aux quatre points cardinaux, puis les sonneries de DELALUQUE allaient se répercuter sur toute la ligne de front.

Les dernières années d'O.DELALUQUE furent moins glorieuses. Comme beaucoup d'autres combattants, les traumatismes psychologiques accumulés durant la guerre empêchèrent bien nombre de (re)trouver une vie normale.

C'est ainsi que ce vaillant clairon, devenu ouvrier agricole mourrut certainement de coups de couteau porté par sa compagne, abrités dans un hangar, très alcoolisés.

Propos recueillis dans 1914-1918 "Le clairon d'un beauceron sonne la fin d'une ignoble boucherie" par M.F. SALIEGE et M.BRICE

Soldats inhumés au carré militaire - tués les 10 et 11/11/1918

VIGROUX Camille

BETHUIZEAU Alfred

TREBUCHON Augustin

BALLARIN Blaise

SALUT Victor

DUBOIS Julien

LEMAITRE Edouard

GUEDON Ernest

PRORIOL Jean

DUCROCQ Emile

LACAPERE Gérard

CARROY Léon

CORS Henri

RENARD François

GACHET René

ACHILLE Julien

COSTE Roger

BOURROUILH Jean